25.08.20
Le réveil sonne...7h30! Rude quand on est censé être de repos...
Bon je vais être honnête: je me suis levée 20 minutes plus tard. D'où le petit déjeuner assez sommaire.
J'enfile une tenue qui va être à peu de chose près celle que je porterai le jour de l'examen, à savoir pas de manches amples, pas de bijoux qui pendent, chaussures fermées avec semelle antidérapante. Bref, une tenue qui ne puisse pas gêner les mouvements et surtout ne pas provoquer d'accident avec toutes les machines qui nous entourent. Sans oublier le masque! (les conditions jusqu'au bout!)
Direction l'atelier! On vérifie une dernière fois que rien ne nous manquera durant ces 8 prochaines heures de travail. Huit heures! oui, vous avez bien lu. Et encore, il y en a encore 8 de plus qui m'attendent demain matin, et ce ne sera pas du luxe! Vous allez vite savoir pourquoi...
Je vous présente la "créature" qui va devoir prendre vie en 16h d'ouvrage: la veste Agathe, sujet d'examen du CAP MMVF 2018. Je vous laisse plutôt admirer tous ses atouts qui vont vite être des inconvénients pour moi.
Minuteur de 8 heures enclenché...c'est parti!
Je débute par une première lecture de la gamme de montage (document qui va, de la même manière qu'un pâtissier avec sa recette sous les yeux, me permettre en le suivant scrupuleusement de confectionner la dite veste).
A la première lecture ça ne semble pas difficile car je connais tous les termes mentionnés: assembler, surpiquer, surfiler, retourner, presser, froncer, coucher,...
A la deuxième lecture, je sors mes stabilos et je mets en évidence les opérations de pressage pour les avoir du premier coup d’œil et savoir quand je vais devoir rebrancher mon fer à repasser qui met du temps à chauffer (et oui, je n'ai pas une belle presse professionnelle ;))
Tout au long de la gamme de montage, j'annote le numéro de chaque pièces du patron au fur et à mesure qu'elles apparaissent dans le montage, tel l'ordre d'apparition des comédiens sur la scène d'une belle pièce de théâtre! Cela aide à s'y retrouver plus vite lors de l'assemblage, surtout quand le vêtement est composé de nombreuses pièces!
30 minutes de lecture plus tard, je commence à couper chaque pièce en papier de mon patron. La cadence me semble bonne: 30 minutes pour tout couper.
Je commence à épingler sur le tissu plié en 2, chaque pièce du patron en respectant scrupuleusement le plan de coupe imposé sur les documents. Là je sens que je mets plus de temps.
Pour avoir lu pas mal de témoignages, je savais que c'était en même temps la phase où il ne fallait pas se précipiter pour ne pas commettre d'erreurs lors de la coupe du tissu attribué, mais dans le même temps, ne pas y passer 4h non plus parce que le plus gros reste à venir.
Je confirme: j'ai mis trop de temps! 2h43 pour couper 17 pièces de patron. :(
Il me reste donc 4h17 sur ma première journée de CAP pratique. Chaud!
Voilà à quoi ressemble un plan de coupe avant d'être coupé (une partie du vêtement):
12h15: l'heure de la pause déjeuner. Je retire mon masque pour une pause qui, je l'espère, me sera bénéfique. Car le plus sérieux commence juste après!
13h15: reprise du boulot! (Et oui, ça rigole pas! l'heure c'est l'heure!) Pour la veste, j'ai choisi un lin lavé uni noir, et pour la doublure, vu qu'elle est destinée à une adolescente amoureuse du Japon, j'ai osé plus de fantaisie.
Alors ça commence fort! les premières étapes sont la formation et l'assemblage de la poche paysanne au devant de la veste. La poche paysanne est une sorte de poche en biais, ici avec un passepoil. Autant dire une technique que je n'ai jamais abordée!
Je me suis formée à l'aide du livre "Passez votre CAP Couture avec Artesane" et le dernier modèle à coudre était un short en jean avec des poches passepoilée avec rabat au dos (photos sur Instagram), mais c'était en plusieurs parties et bien expliqué dans le manuel. Là c'est juste un schéma de gamme de montage sans aucune explication et la poche tient en un seul morceau.
Je suis perdue! Je tente quand même le coup et après plusieurs coutures exigées dans la gamme de montage, je me rends compte que j'ai condamné ce qu'on appelle le sac de poche (là où on vient loger notre main) en cousant son ouverture! De plus le tissu a été fendu, et je ne me suis rendue compte de mon erreur que trop tard.
Je me dois donc de recouper ces même pièces de patron pour recommencer cette étape du montage. Encore de la perte de temps et autant dire que ce genre d'erreur n'est pas permis à l'examen puisqu'on nous donne un métrage de tissu précis et pas plus.
Au bout de 2 heures d'erreurs et de réflexion qui ne m'ont menée nulle part, le déclic me vient enfin! Et je m'en veux de ne pas avoir réagi avant: sauter l'étape de la poche paysanne qui n'était pas bloquante pour le reste de l'assemblage de la veste, poursuivre le montage et revenir à cette étape compliquée plus tard!
J'ai pu donc poursuivre le reste de l'assemblage devant de la veste, et au retentissement de l'alarme de ma minuterie qui sonne la fin de la première journée de CAP, malgré ma satisfaction d'avoir pu avancer, je me rends compte que je venais de terminer l'étape 22...sur 69!!!
Autant dire mission impossible pour demain, vu les difficultés à venir: col froncé, doublure à assembler à la veste...et la poche paysanne!
Qu'importe! J'irai jusqu'au bout: je remplirai la feuille d'autoévaluation du mieux que je peux.
Voici donc ce que j'ai accompli en 8 heures (ceci étant le devant droit, le devant gauche est identique): assemblages, surpiqûres et rabats. La poche épinglée au bas de la veste est ce qui sera la fameuse poche paysanne.
Je pensais m'en sortir mieux que ça. Demain est un autre jour et je vais essayer de vous en montrer beaucoup plus qu'aujourd'hui puisque les 8 heures seront entièrement consacrées au montage (plus de temps dédié à la longue découpe de tissu...sauf erreur).
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